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Publié le 31 Mars 2014

Pour Pina Bausch, acrylique sur toile, 92x63cm, 2012.

Chez Pina Bausch, poésie, travestissement, grotesque se mêlent jetant un pont entre les arts : le ballet, le théâtre, le café-concert, la fanfare et le cirque, les caprices de Goya, l'univers d'Ensor ou d'Otto Dix, formant un monument de pacotille sur un champ funèbre, une couleur précise sur un rafiot en perdition.

Triste mémoire, plâtre, résine, tulle, aquarelle, acrylique, hauteur 35 cm, 2012

Face de clown et livrée en tutu – signe nazi dérisoire – le drame s'habille et se déshabille...

Pina Bausch (tout comme Beuys) a fait d'un trauma une œuvre pour soigner la mémoire. Elle présente le refoulé, la tache aveugle, et regardant droit devant elle joue des marionnettes que l'on agite. Elle désœuvre notre peur.

Dites lui avec des fleurs, plâtre, résine, tulle, aquarelle, acrylique, hauteur 35 cm, 2012

Il y a les farceurs et les tristes. Il y a ceux qui sont les deux . Ils préfèrent offrir le démuni d'une fleur à un trésor comme pour épouser ce qui depuis les orants égyptiens correspond au geste de se tourner vers l'autre, lui adresser son timide regret, l'immensité du ressenti, un don d’œillet en guise de tombeau.

Je pisse comme elle pleure, plâtre, résine, tulle, aquarelle, acrylique, hauteur 35 cm, 2012.

Un visage riant ou en douleur grimace. On pleure de joie ou de peine à les faire synonymes. Que se cache derrière un corps ? Sinon une machine où se nivellent, chair, viande, douleur, ou dé-jets. Répondre à l’innommable n'a pas de choix. Vient ce qui vient.

Rédigé par Franck Charlet

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K
j'aime la toile Pour Pina Bausch. Beaucoup d'émotions contradictoires.<br /> J'aime beaucoup votre travail. <br /> karim.
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